Par M.Dominique Piron,
Une nouvelle aventure
« Après une première vie de cinquante années du métier de vigneron, à Morgon – ma première déclaration de récolte remontant à 1971-, j’ai vendu au cours de l’été 2020, l’entreprise de négoce « Maison Piron », que j’avais créé en 1987, mais en conservant les vignes familiales de Morgon.
Le Beaujolais est en plein renouveau – Beaujolais is back ! – Aussi, j’ai décidé de consacrer une dernière petite tranche de vie à ce beau métier, dans un autre lieu, mais toujours dans ce beau vignoble, comme simple vigneron, à la recherche du « mieux » plutôt que du « plus »
L’histoire démarrée par mes ancêtres se poursuit donc aujourd’hui de manière différente, avec environ 35 ha de vignes.
Un lieu historique
«Nous sommes maintenant à quelques kilomètres de Morgon, toujours en plein cœur des Crus du beaujolais au Vieux Bourg de Corcelles, dans une propriété historique, le « Clos du Vieux Bourg ». Un Clos de 8 ha dans lequel les deux corps de bâtiments sont l’ancienne église « Saint Pierre de Corcelles » avec son presbytère. Dans cette église, nous y avons installé notre chai pour la récolte 2021. Un chai atypique, mais simple ou le moderne est venu à la rencontre des vieilles pierres, un chai avec une âme, de l’énergie.
Nous allons remettre ce lieu en valeur, lui donner de la vie et en refaire un endroit remarquable du Beaujolais » .
Dominique Piron
Une famille de vignerons depuis 5 siècles
Dominique Piron, né en 1950 à Morgon est la 14° génération depuis Etienne Bailly, né en 1590 à Morgon également.
Quelques-unes des vignes familiales sont dans la famille depuis cette époque, principalement les lieux-dits des « Terrains Rouges », de « Roche Noire » et de « Montpelain ».
Un de mes ancêtres, Benoit Bailly a été un des premiers à utiliser le nouveau canal de Briare, de la Loire à la Seine, ouvert en 1642 , pour livrer son vin à Paris.
Les vignes des « Pierres » sur la cote du Py ont été achetées en 1932 par Benoit Piron, mon arrière-grand-père. Les vignes étaient à la vente depuis 2 ans – voir document -. Benoit avait le choix d’agrandir son vignoble entre cette propriété de 4 ha 60 à Morgon pour 90 000 francs de l’époque, et une autre de 6 ha 50 en Bourgogne pour 110 000 francs.
Il a choisi Morgon, c’était moins loin.
En Bourgogne cette propriété s’appelait « Clos de Tart » !… Les experts en la matière apprécieront…
Les vins de Morgon, Chénas et Moulin à Vent étaient tout simplement à l’époque, il y a moins d’un siècle, de même notoriété et de même prix que les grands vins de Bourgogne.
Plus récemment, nous avons adjoint avec Kristine, le vignoble de Chénas en 2004, les vignes de Morgon « Javernières » en 2005, et la propriété de Corcelles au Vieux Bourg en 2010.
Une équipe
Rien ne serait possible sans une bonne équipe pour gérer la vigne et la cave toute l’année, quelle que soit la météo. Sans l’humain, le Gamay et les sols de granit n’auraient pas d’expression.
