Comme disait Coluche
« La bonne longueur pour les jambes, c’est quand les pieds touchent par terre ! » Dans ce monde où l’on ne fait plus guère de différences entre la vérité et le mensonge, quel bonheur que de vivre au milieu des vignes. Ces vignes, immuables, historiques, qui chaque année, quels que soient les avatars politico-économiques, renaissent, vivent, et nous obligent même. Le monde agricole, semble de plus en plus incompris. Sommes-nous en train de devenir des oiseaux rares ?

Un alignement de planètes
Avec cette ancienne église de Corcelles où nous avons depuis 2021 installé nos caves, c’est un alignement de planètes. En Automne, au soleil levant, nous pouvons admirer très souvent le Mont Blanc, à 200 km plein Est, imposant, majestueux, nous rappelant que le monde n’est pas si grand. En me hissant sur la pointe des pieds, les souvenirs remontent, je devine un ami vigneron dans sa vigne en Géorgie, j’imagine les parfums de l’Asie, les embarcations sombres remontant le fleuve le long du « Bond » à Shanghai – bon d’accord, j’ai peut-être abusé ce matin du Beaujolais blanc ! – et en même temps, à l’opposé, du côté du vitrail de l’entrée, plein Ouest, à 5 km d’ici, mon regard s’arrête ici sur la Côte du Py à Morgon où je suis né. Un mamelon, certes seulement de 350 m de haut, mais quel mamelon ! le Cœur de Morgon. Bien entouré de granit, c’est du solide !

Le vin n’est pas un problème, mais une solution
Le monde du vin en général est à la peine, certains prétendent qu’il n’est pas vital à la vie de tous les jours, d’autres, croyant être mieux informés, qu’il est responsable de bien des maux … Non, la vérité refait surface ! À la suite de la réunion des chefs d’états à l’ONU à New York en septembre dernier, et suite à des interventions de différentes associations pour défendre le vin, l’OMS - Organisation Mondiale de la Santé -, a dit dans son communiqué final officiel que le vin n’est pas un problème, mais une solution, dans la mesure bien sûr de la responsabilité et de la modération ! Serait-ce l’amorce d’un regard à nouveau bienveillant ?
La récolte 2025
Lorsque nous étions enfants, après une belle chute à vélo, on se relevait, les genoux un peu écorchés, vexés mais tout fiers on disait « même pas mal ! ». Ce sera la même chose avec cette mini récolte 2025. Grande qualité, mais peu de raisins, petits, peu de jus. Cette très petite récolte s’ajoutant aux inquiétudes générales, il va falloir une fois de plus faire preuve de résilience. Ce n’est pas la première fois, nous savons faire, mais tout de même il ne faudrait pas en abuser !

Ne pas chercher à s’adapter, rester adaptable
Pour préparer 2026, il va falloir ruser, simplifier, serrer des coûts, …, sans vouloir tout remettre en jeu. Les données changent vite, aussi plutôt que chercher de nouvelles directions avec trop d’inconnues, il vaut mieux veiller à rester adaptable. Pour nous vignerons, ça se résume à continuer à entretenir notre nature, faire de beaux vins, et surtout les faire connaitre, les faire découvrir… Finalement, la solution est la même depuis toujours, et c’est plutôt rassurant, c’est l’humain, la rencontre, le partage… Dans notre prochain message, nous vous ferons part de nos projets en cours.
… et comme le vin est une solution, vous pouvez aller vous approvisionner directement en ligne !
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout !
Bien à vous tous
Dominique PIRON, le 25 Novembre 2025



